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Dernière mise à jour le :18/12/2013
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sommaire : Des jeunes interrogés - L’alcool chez les jeunes - La consommation d’alcool chez les jeunes - Accidents de la route - Votre Ado et l’alcool - Les jeunes et l’abus d’alcool - Montrer l’exemple - Le corps chez les adolescents - Alcool info - Les effets de l'alcool - Ecole - Violence - Drague - Circulation routière - Dommages corporels - Dépendance
Connaître vos limites
Une brochure téléchargeable par ce lien, en direction des jeunes vous permettra de connaître les dangers de l'alcool et ses méfaits sur votre organisme.
Doit-on interdire la vente d'alcool aux mineurs !
Face au problème de la consommation d'alcool chez les mineurs, Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, à proposée en octobre dernier , une loi qui interdira la vente de boissons alcoolisées aux mineurs (actuellement à partir de 16 ans on a le droit d'acheter de l'alcool classé dans le 2ème groupe : vin, bière ou encore cidre).
Etes-vous pour ou contre cette interdiction totale ? Donnez votre avis en envoyant un E-mail à : bmouthon@estvideo.fr
Dans le cadre d’une réunion du mouvement "vie libre", des jeunes sont interrogés:
Ressens-tu le besoin de boire ? - Oui, on a besoin de boire. Etant donné que je suis timide et réservé, l’alcool m’aide pour draguer.
Faut-il boire pour faire la fête ? - Oui, on a besoin de boire pour avoir une bonne ambiance. Mais boire est dangereux : on fait n’importe quoi. On boit pour essayer d’oublier quelque chose, pour se masquer les réalités difficiles.
Quelles réactions as-tu devant un copain ou une copine qui boit ? - Avant, j’aurais bu avec lui. Maintenant, je lui dirais que c’est de la "connerie", que l’alcool vous fait perdre votre lucidité et peut vous entraîner à faire n’importe quoi. Je lui dirais : "regarde les choses en face et essaie de les affronter".
L’alcool du samedi soir peut-il amener à la dépendance ? - En ce qui me concerne, c’est ce qui s’est passé. Avec l’habitude, la dose d’alcool augmente, et le samedi ne suffit plus. On recommence le dimanche. - Pour moi, dit un autre, l’alcool du samedi soir ne rend pas dépendant.
Sais-tu ce qu’est la dépendance ? - Oui. C’est quand on est dominé par quelqu’un ou quelque chose. C’est l’alcool qui y conduit.
Un entourage décisif
Les expressions qui reviennent sans cesse sont toujours les mêmes : habitude, besoin, prison, dépendance... alors comment sortir de ce cycle infernal ? Sans compter que les occasions de continuer à boire sont multiples : les copains, le chômage, la table familiale, une rupture sentimentale, une exclusion, etc.... Le plus difficile, c’est d’avoir le courage de reconnaître son alcoolisme. Souvent, il faut un "déclic" : accident de la route dû à l’ivresse, menace de divorce, risque de licenciement, relation de confiance avec son médecin, rencontre avec un ancien buveur... La décision de s’arrêter entraîne un réel bouleversement dans l’existence. Sur ce sujet, il ne peut y avoir de discours moralisateur, mais seulement une approche humaine et compréhensive. Il ne s’agit pas d’interdire, mais seulement d’accompagner le malade alcoolique. Et le choix du thérapeute est un acte de liberté. Toutefois, le sujet a besoin d’entendre un discours clair... La personne qui devient "abstinente" n’est plus la même. L’abstinence demande du temps, un retour de confiance en soi, la volonté de ne plus boire d’alcool, sans quoi c’est la rechute. La personnalité de l’abstinent, le contexte familial et social, la qualité du suivi, l’amitié rencontrée dans les associations comptent bien plus pour une abstinence réussie que toute médication... Le langage de l’amour, c’est de communiquer avec sa tête, son cœur et son corps. Et la santé n’est pas seulement une absence de maladie ou d’infirmité, mais un état de bien-être physique, mental et social.
Qu’est-ce qui peut éloigner un jeune de l’alcool ? Outre l’importance du dialogue et de l’environnement, le vrai levier, c’est le BONHEUR. Si, en ne buvant plus, le jeune est réellement heureux, c’est gagné : il peut devenir un homme libre !
Mouvements et associations d’aide aux malades alcooliques
Ces mouvements et associations diverses ont dans leur pratique le même objectif :
Ce sont des lieux d’accueil et d’écoute, d’entr’aide et de solidarité, d’amitié. Ces associations organisent des réunions pour permettre à leurs membres de se rencontrer et de s’entraider, ainsi que des permanences régulières pour accueillir et renseigner ceux qui frappent à leur porte. Certaines associations organisent aussi des réunions d’information dans les collèges et lycées qui leur en font la demande, ainsi que des "soirées ambiance sans alcool" dans différentes villes et communes du département.
L´accueil dans ces mouvements et associations :
"C’est le seul endroit où celui qui a bu peut venir larguer sa misère et trouver enfin un écho, un sourire de vaste compréhension, une main secourable... J’y ai trouvé des vrais compagnons avec qui je me sentais proche... En venant à une réunion, j’ai pu raconter ma souffrance, mes angoisses... Faire partie du groupe, c’est pouvoir dire ´nous´ en parlant de soi... Encore une chose qui frappe le nouvel arrivant : la qualité des mots, des regards, des gestes les plus simples... Ces gens inconnus m’ont accueilli, accepté, sans fioriture, sans gêne, sans fausse politesse... A l’occasion d’une fête, j’étais capable de danser, de rire, de m’amuser sans avoir bu... On a parfois autant peur de ne pas être aimé que de dire ´je t’aime´... La première chose qu’on remarque lorsqu’on pousse la porte de la salle de réunion, c’est la qualité de l’accueil. D’autant plus qu’on avait certaines réticences à passer le seuil. Car c’en est un. Beaucoup de personnes ont gardé cette image de la porte comme un symbole très fort. Et quand, bien des mois après, ils voient la porte s’ouvrir sur un nouveau visage, perdu, étranger, ils se souviennent qu’ils ont été un jour ce même étranger, ce même alcoolique perdu... Désormais, je vis très heureuse dans l’abstinence..."
C´est le produit qui cause le plus de problèmes chez les jeunes, parce qu’avec lui on peut prendre des risques extrêmes sans forcément s´en rendre compte.
Qu´est-ce que c´est ?
L´alcool est un liquide obtenu à partir de la fermentation du sucre (par un champignon microscopique, la levure de bière). Il peut être concentré par chauffage : c´est la distillation. Il est présent dans la bière, le cidre, le vin, et dans de nombreuses boissons fortes comme le whisky, la vodka, le gin, le pastis. Ce qui fait la différence entre toutes ces boissons, c’est le goût et la concentration de l´alcool, mais toutes peuvent donner des ivresses et ont la même toxicité.
L´industrie des alcools cherche à donner envie aux jeunes de boire de l´alcool.
Elle a besoin de rendre
dépendants
des jeunes pour maintenir un niveau de vente suffisant pour maintenir ses profits. C´est en mélangeant l´alcool à des produits
sucrés qu´elle favorise la consommation..
Comment agit-il ?
L´alcool à petite dose donne le sentiment d’être à l´aise, mais il perturbe très rapidement le jugement : on se croit plus drôle, plus malin, plus fort… Quand on en absorbe beaucoup, il provoque une ivresse, et le risque devient très important : l´équilibre est très perturbé, comme les réflexes, on a des troubles de la vue, le caractère change brusquement.
L´ivresse
profonde peut aboutir au coma et à la mort. La plupart des actes de violence et des accidents qui concernent les jeunes sont dus à l´alcool. Et ce sont les accidents qui sont la première cause de mort chez les 16-25 ans.
L´alcool est séduisant, facile à consommer… mais sa vente est interdite aux mineurs de moins de seize ans. La raison en est que plus tôt on consomme de l´alcool, plus on risque d´en devenir dépendant.
Repère les risques
Si tu consommes de l´alcool, ne prends pas de risque en conduisant ou en montant dans une voiture ou sur un deux-roues conduit par un copain ou une copine qui a bu.
L´accident
grave n´arrive qu’une fois.
Si dans ta famille il y a déjà quelqu´un qui a un problème d’alcool, il y a un risque plus important pour toi. Méfie-toi encore plus !
Si tu consommes souvent de l´alcool, si tu as déjà été ivre plus d’une fois, bu tout seul, mélangé l´alcool avec un autre produit, si tu as l´impression que grâce à l’alcool tu es moins timide ou moins anxieux, n´hésite pas à en discuter : c´est peut-être le signe d´un risque important pour toi. Et si l´alcool a été à l´origine d’un
problème dans ta vie, tiens-en compte dans tes
choix
!
La consommation d’alcool des jeunes
Dans le cadre du Plan « Santé des Jeunes », le Ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative et l’INPES mettent en place une campagne d’information pour sensibiliser les jeunes aux dangers immédiats d’une consommation d’alcool excessive dans l’objectif de limiter les ivresses répétées. Un spot TV, des spots radio, une brochure et un mini site Internet seront diffusés à partir du 18 juillet.
L’adolescence est souvent l’âge de l’expérimentation des substances psychoactives, et notamment de l’alcool. Les modes de consommation d’alcool chez les jeunes de 15 à 25 ans se distinguent de ceux des adultes par la recherche accentuée d’ivresses.
Plus de 9 jeunes âgés de 17 ans sur 10 déclarent avoir déjà consommé de l’alcool au cours de leur vie, 11 % en boire régulièrement (au moins 10 fois par an) et 1,2 % quotidiennement. Près de 6 jeunes de 17 ans sur 10 déclarent également avoir déjà connu l’ivresse : près de la moitié au cours de l’année, un quart au moins trois fois dans l’année, et près de 10 % au moins dix fois dans l’année. La fréquence des ivresses alcooliques à cet âge a connu une hausse très nette entre 2003 et 2005.
Parmi les 20 – 25 ans, 43,6 % des hommes et 20,3 % des femmes déclarent boire chaque semaine, 5,1 % des hommes et 0,9 % des femmes quotidiennement et 32,5 % des hommes et 54,4 % des femmes de manière occasionnelle.
Les jeunes ont une consommation d’alcool festive qui peut induire des risques pour leur santé. Elle est souvent associée à des pratiques dangereuses : conduite en état d’ivresse, violence et agressions verbales, physiques ou sexuelles, rapports sexuels non protégés et / ou non prévus…
Une campagne qui détourne les codes publicitaires pour sensibiliser les jeunes aux risques d’une consommation excessive d’alcool
En savoir plus :
En France, 23 jeunes sont tués sur la route chaque semaine, près de 1250 par an. C’est ainsi la première cause demortalité des 15-24 ans, sans compter les milliers de blessés graves.
Or, l’alcool est en cause dans 30% des accidents mortels de circulation.
Le plus souvent, les conducteurs responsables de ces accidents sont des buveurs occasionnels. Il suffit souvent d’une fête de famille, d’un pot ou d’une fête entre amis, chez soi ou dans un bar, d’une sortie en boîte...
L’alcool diminue les réflexes, la vigilance et la résistance à la fatigue. Il perturbe la vision, l’estimation des distances et provoque un allongement du temps de réaction.
Son effet désinhibant amène à sous-évaluer les risques. On ne s’en rend pas compte quand on a bu, mais ces troubles commencent à apparaître dès le premier verre.
Le risque d’accident mortel augmente très rapidement en fonction du taux d’alcool dans le sang : dès 0,5 g d’alcool/l de sang, le risque est multiplié par 2, puis par 10 à 0,8 g/l, par 35 avec 1,2 g/l, etc. Lorsque l’alcool est associé au cannabis, le risque d’accident mortel est multiplié par 15.
En France, on est autorisé à conduire avec une alcoolémie inférieure à 0,5g/l de sang et enmoyenne cette limite est atteinte dès 2 verres. Ce taux est le même que l’on conduise une voiture ou un deux-roues motorisé.
Comment alerter les jeunes sur ces dangers ?
L’informer calmement
Vous êtes devant la télévision et l’on parle des accidents dus à l’alcool ; un voisin s’est fait retirer son permis… Profitez de ces occasions pour lancer la conversation. Expliquez calmement à votre fils ou votre fille en quoi l’alcool est dangereux : tous les ans, il est responsable de nombreux accidents de la route; il peut entraîner une dépendance, etc. Vous pouvez lui exprimer vos craintes pour qu’il ait conscience du danger, sans édulcorer ni dramatiser la situation.
Dialoguer va également vous permettre de savoir exactement où il en est et comment il voit les choses.
Démonter les idées reçues
Votre ado se dit peut-être que l’alcool réchauffe, qu’il donne des forces, qu’il rend plus gai. En réfutant ces préjugés, vous désacraliserez l'alcool : il ne réchauffe pas, diminue les réflexes, rend moins alerte, moins vif d'esprit. Pour le reste, c’est vrai qu'il peut rendre plus joyeux, mais seulement au début, hélas.
On peut aussi croire à tort qu'une chope de bière, c'est moins fort qu’un verre de vin. Or ils contiennent la même quantité d’alcool. Tenez-le bien informé : la prévention commence par là. D'ailleurs, parlez-lui aussi des premix, ces boissons destinées à séduire les filles, plus particulièrement. Même s’il n'y paraît pas vraiment, ils contiennent bien de l'alcool.
C’est bien de vous montrer ainsi ouvert au dialogue. Mais il est aussi important d'afficher clairement votre mécontentement si par exemple votre ado rentre ivre à la maison. Il faut lui faire comprendre qu’il y a des limites (on peut boire de temps en temps mais on ne se saoule pas) et des barrières à ne franchir sous aucun prétexte comme conduire alors que l’on a bu.
Lui donner confiance en lui
Pourquoi les jeunes boivent-ils ? Pour surmonter leur timidité. Pour faire comme tout le monde. Pour en imposer aux autres. Vous pouvez lui faire comprendre qu’il y a d'autres moyens pour se faire respecter. Comme avoir sa propre personnalité et ne pas se laisser dicter sa conduite par les autres. On peut très bien s’amuser et attirer l'attention de ses copains sans boire à en être malade. Et puis, l’alcool est un piège. Si l’on est vraiment timide, il vaut mieux essayer de gagner confiance en soi par un autre moyen car l’alcool ne résout rien. Pour aider votre ado, écoutez-le, faites des activités avec lui, félicitez-le, reconnaissez ses mérites, etc.
Faites-vous aider
Si vous avez de plus grands enfants, vous pouvez les inciter à parler aux plus jeunes. Le message passera peut-être mieux. Ou alors, vous pouvez demander à un de vos amis proche d'entamer la conversation. Là aussi, le dialogue sera parfois plus constructif. Surtout si vous traversez une période conflictuelle avec votre fils ou votre fille.
Si votre ado n'arrive pas à en parler avec vous ou vos proches, vous pouvez peut-être lui conseiller d'appeler le Fil santé jeunes pour obtenir toutes les informations qu'il recherche et être écouté. Des spécialistes répondent aux appels. Numéro : 0800 235 236 (appel anonyme et gratuit). Site Internet : www.filsantejeunes.com
Jeunes et abus d’alcool : comment leur en parler ?
Selon les professionnels de la lutte contre les assuétudes, l’abus d’alcool, chez les jeunes, devient actuellement fort préoccupant. Mais comment parler aux adolescents, en toute objectivité et de manière crédible, des risques d’une consommation excessive d’alcool ? Pour les parents et éducateurs, ce n’est pas si évident …
« Alcool, savoir plus, risquer moins » est un folio très simple rédigé par un service public français de prévention avec l’aide d’un collectif d’associations, et destiné aux jeunes adultes.
Le document fournit des réponses brèves et claires aux questions essentielles :
Quelques explications très concises également, sur certains risques particuliers :
Le site www.cfes.sante.fr propose de nombreuses autres informations pragmatiques, en rapport avec l’éducation pour la santé, que ce soit sous la forme de vidéos, guides pratiques, brochures, etc. Source: www.inpes.sante.fr
Faites respecter la loi Evin qui impose notamment tous les espaces publiques comme non-fumeurs.
En fumant les jeunes imitent les adultes. Nous devons donc arrêter de banaliser ce comportement. Il ne faut plus l’accepter socialement comme un geste "normal".
Parents, amis, médecins, enseignants... doivent prendre conscience de l’influence de leur image sur le comportement des jeunes.
De la même façon, filmer des fumeurs pour le cinéma ou la télévision est inacceptable. Ainsi valorisés, les jeunes braveront l’interdit et le danger de la cigarette.
Faisons l’inverse, associons l’image du fumeur à l’échec de prendre une décision et s’y tenir !
Fumer n’est pas un signe de maturité ni un outil de rébellion. Faisons comprendre aux jeunes qu’ils sont manipulés, et sont les instruments des industriels du tabac
Explosion du cannabis
Dans son rapport, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies déplore une inquiétante hausse de la consommation de cannabis chez les ados. Les spécialistes mettent en garde contre "toute forme de complaisance et de relâchement". Les problèmes liés à cette consommation pourraient bien nous apparaître brutalement et donc, trop tardivement.
Tandis que le tabagisme baisse, la consommation de cannabis inquiète les experts. Entre 2002 et 2003, 40% des Français âgés de 15 à 34 ans y ont eu recours, plaçant nos compatriotes dans le peloton de tête européen, juste derrière les jeunes britanniques et danois.
Très souvent, les plus jeunes s’initient au joint dans la foulée de leurs premières ivresses, lesquelles sont toujours plus précoces, vers 12-13 ans.
L’expérimentation du cannabis chez les ados a progressé dangereusement, passant de 40,9% à 45,7% chez les filles et de 50,1% à 54,6% chez les garçons. Plus de 6,8% des adolescentes et 17,7% des adolescents de 17 ans ont fumé plus de 10 joints au cours du dernier mois, contre respectivement 5,2% et 16,4% en 2000.
Au final, la consommation régulière de cannabis devient presque aussi fréquente que celle de l’alcool.
Alcool en hausse
La prise de boissons alcoolisées est également en hausse chez les ados : 84,7% des garçons ont bu dans le mois précédent (81% en 2000) et 76,8% des filles (77,4% en 2000). Ces quelques chiffres parlent d’eux-mêmes, "mais prévenir vaut mieux que guérir" .
La période de l’adolescence dure cinq ans environ. C’est le moment de la vie où les transformations du corps sont le plus spectaculaires et le plus rapides. Tout se fait sous l’influence des hormones qui circulent dans le sang et vont modifier les organes auxquels elles sont destinées sans qu’il y ait une harmonie entre toutes les parties du corps.
C’est ainsi que le pied et la jambe, la main ou le bras, apparaissent exagérément grands ou encore le nez bien long. La silhouette peut faire penser à un pantin désarticulé ou la forme générale a une grosse boule presque ronde !
Ce changement du corps peut produire des sensations particulières, parfois même angoissantes. Chez les filles l’arrivée des premières règles donne parfois mal au ventre et provoque une certaine tension dans les seins. La silhouette change, les fesses et les hanches semblent se développer exagérément, les seins poussent et la poitrine apparaît.
Chez les garçons, c’est l’apparition de l’acné qui devient préoccupante laissant bien peu de place à la barbe et à la moustache pourtant signe de virilité ! La voix change produisant des sons parfois bien peu harmonieux. Sans oublier bien sûr les érections avec la découverte de la masturbation et de l’émission de sperme
Ces transformations brutales, bien qu’attendues et espérées parce qu’elles sont le signe d’un devenir adulte sont aussi source d’inquiétude et d’angoisse. L’adolescent s’interroge : suis-je beau ? Suis-je laid ? En effet, il n’est pas très agréable de voir son corps disproportionné trop grand ou trop large pour telle partie du corps, trop petit et trop gros pour telle autre. C’est alors que l’attention portée à son corps devant le miroir, le souci de la chevelure, du maquillage ou de la façon de s’habiller prend une place tout à fait importante et hors du commun.
Durant cette période la présence soutenue des parents est essentielle parce que ces derniers servent de modèles identificatoires. Plus que jamais le jeune a besoin d’être écouté et compris dans le triangle œdipien qui l’aidera à trouver sa place dans la société. C’est aussi le temps où le dialogue est indispensable. Le jeune y puisera les informations nécessaires à son développement, les paroles répondant à son besoin de sécurité et l’énergie nécessaire pour grandir en construisant sa personnalité et son indépendance.
Ce ne sont pas ces transformations qui posent problèmes. Ce sont les attitudes parentales d’abord et sociétales ensuite qui doivent les accompagner. Aujourd’hui, nous constatons que de plus en plus de personnes dépendantes ont commencé à se droguer ou à s’alcooliser dès douze ou treize ans, autrement dit au seuil de l’adolescence. Presque toujours cela va de pair avec un « maternage » et un « paternage » inadéquats et le plus souvent avec un père manquant, physiquement ou par son silence. Quand les enfants deviennent adolescents, être parent devient particulièrement difficile. Il faut donc prendre du temps pour s’y préparer et s’en donner les moyens. Il y va de la future vie d’adulte des jeunes.
En effet, l’adolescence est ce moment de la vie où un humain passe d’un état (celui de l’enfant) à un autre, (celui de l’adulte). Durant ce passage, l’adolescent est à découvert, donc très fragile et très vulnérable. Il faut le laisser traverser, secréter sa nouvelle personnalité tout en l’accompagnant pour que les prédateurs de toutes sortes ne viennent pas profiter de cette vulnérabilité de « passage ».
Tu as sûrement déjà bu une bière ou une gorgée de vin : as-tu trouvé ça bon ? Pas vraiment ?
Tu n'es pas le seul : beaucoup de jeunes de ton âge n'aiment pas du tout les boissons qui contiennent de l'alcool et préfèrent boire autre chose.
Mais il y aussi des jeunes qui boivent souvent un peu d'alcool, d'autres parfois ; peut-être en fais-tu parti, parce-que tu aimes le goût de l'alcool, parce que quelques copains et copines en boivent, ou que la publicité pour l'alcool t'a donné "soif".
C'est un fait : dans des soirées, des festivals, aux matchs de foot, de hockey, l'alcool est presque partout présent. Du coup, ce n'est pas toujours facile de dire : "Non, je bois plutôt une limonade! ".
L'alcool n'agit pas toujours de la même façon ; cela peut varier en fonction de la situation dans laquelle tu te trouves et de la quantité bue.
Plus tu bois, plus il y aura de l'alcool dans ton sang. Après deux bières, la concentration d'alcool dans le sang d'un garçon ou d'une fille de 12 à 14 ans est de 0,5 à 0,8 pour mille. L'alcool procure alors des sentiments de gaieté et une impression de chaleur. La consommation de petites quantités d'alcool rend plus décontracté et peut parfois faciliter le contact avec les autres, pour discuter ou inviter quelqu'un à danser, par exemple.
Cependant, avec ces mêmes petites quantités d'alcool, ton temps de réaction va être ralenti et ta concentration diminuée, ce qui pourrait provoquer de dangereux accidents à vélo ou à boguet.
En plus de la concentration d'alcool dans le sang, ton état d'esprit et ta forme physique vont aussi avoir une influence sur les effets ressentis. Si tu ne te sens pas bien dans ta peau, l'alcool pourrait aggraver ton problème, te rendre plus mal encore.
Penses-y : les enfants et adolescents sont beaucoup plus sensibles à l'alcool que les adultes et sont bien plus vite ivres qu'eux. Plus tu es jeune, plus tu ressens violemment les effets désagréables et dangereux de l'alcool. Sais-tu que, pour un jeune garçon au une jeune fille de 12 ans, la consommation de 10 à 12 bières (ce qui correspond à environ 2,4 pour mille), peut entraîner de graves symptômes d'intoxication, ayant même, dans bien des cas, des suites mortelles? Pas mal de jeux avec l'alcool, entre copains et copines, peuvent t'amener à boire beaucoup plus que ton corps ne peut supporter.
"Hooch"& Co
L'industrie de l'alcool a mis sur le marché des boissons très "mode", adaptées au goût des jeunes (p. ex- "Hooch", "Two Dogs"), qui se boivent facilement et vite. Sais-tu que ces boissons contiennent au moins autant d'alcool que la bière? Voilà pourquoi il ne faut pas sous-estimer leurs effets.
C'est avec une tête claire que tu apprends le mieux. Même après de très petites quantités d'alcool, les capacités intellectuelles se dégradent déjà. Quelqu'un qui étudie en étant sous l'influence de l'alcool oublie plus vite ce qu'il apprend que celle ou celui qui travaille sans avoir bu.
En étant alcoolisé, l'envie de se bagarrer ou de réagir violemment augmente. Si quelqu'un est souvent dans cet état, ses amis et copains pourraient bien le laisser tomber.
Lorsque tu bois de l'alcool, tu peux te sentir plus entreprenant, avoir l'impression d'être plus courageux pour aborder quelqu'un. Mais ce n'est qu'une illusion; tu risques de te rendre ridicule, de dépasser les limites, de déranger. Etre ivre n'est pas vraiment un atout pour la drague.
L'alcool agit très tôt sur tes capacités à conduire. Plus tu as bu, moins tu es capable de te concentrer sur ton engin ou de réagir à des situations inattendues. Lorsque tu te déplaces à vélo ou à boguet, il ne faut pas boire d'alcool du tout.
L'alcool n'est pas un produit de consommation comme les autres ; il agit comme une drogue et cause de nombreux problèmes de santé. Une forte consommation d'alcool est nuisible à presque tous les organes humains, et peut entre autres causer des dommages à l'estomac, au foie et au système cardiaque ou encore détruire des cellules cérébrales. Chez les jeunes en pleine croissance, le corps réagit de manière particulièrement sensible à la consommation d'alcool.
Si tu bois régulièrement de l'alcool, tu prends le risque d'en devenir psychiquement et/ou physiquement dépendant.